Collection Eupalinos / A+U

Giulio Carlo Argan

Walter Gropius
et le Bauhaus

Traduction de l’italien par Elsa Bonan,
présentation de Marie Bels.  

Collection : Eupalinos / A+U
15 × 23 cm, 224 p., illustrations, liste des œuvres, bibliographie, index, 2016.
ISBN 978-2-86364-673-1
Prix : 18 €

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  • Un extrait 

Grand architecte et théoricien moderne, Walter Gropius fut aussi le fondateur et le premier directeur de l’école du Bauhaus de 1919 à 1928. Inscrite dans la crise allemande de l’entre-deux-guerres, cette institution se propose comme un instrument de réforme visant à créer un modèle social inédit pour fonder un rapport positif entre l’artiste et la société, entre l’art et la technique. Cette recherche d’une finalité sociétale et éducative différente est perçue comme l’indispensable outil de construction d’une nouvelle civilisation, plus juste, plus équitable et moins violente. En 1933, le régime nazi mettra un terme à cette expérience intellectuelle et artistique qui marquera néanmoins en profondeur tous les domaines de la création au xxe siècle.
L’historien de l’art italien Giulio Carlo Argan analyse avec enthousiasme l’œuvre et, plus largement, la pensée et la personnalité de Walter Gropius pour qui design industriel, architecture et urbanisme sont unis et traversés par une même valeur civique. Depuis sa première publication en 1951, cet essai n’a cessé de susciter des exégèses qui en font l’ouvrage historique et critique de référence sur l’une des figures centrales du Bauhaus.
« Nous formons une nouvelle communauté d’ouvriers, sans distinction de classe. Distinction qui dresserait un mur d’arrogance entre l’artisan et l’artiste. Nous concevons et créons ensemble le nouvel édifice de l’avenir qui embrassera archi­tecture, sculpture et peinture dans une seule unité et qui, s’élançant vers le ciel, surgira des mains de millions de travailleurs, comme le symbole cristallin d’une foi nouvelle. » (Manifeste du Bauhaus, 1919)


Giulio Carlo Argan (Turin, 1909 – Rome, 1992), historien, critique d’art, écrivain.
Argan est connu pour son engagement dans la critique de l’art, son enseignement, l’analyse et la sauvegarde du patrimoine, mais aussi dans l’action politique : membre de la gauche indépendante, il fut maire de Rome (1976-1979), puis sénateur (1983-1992). Qu’ils traitent d’architecture, d’urbanisme, d’art, de muséologie, de design, du rapport entre l’art et la technique ou encore de la fonction éducative de l’art, ses écrits ont donné lieu à plus d’un millier de publications. Sa riche bibliographie comprend le célèbre Storia dell’arte italiana (publié chez Sansoni) et des essais sur l’architecture italienne des XIIIe et XIVe siècles, mais aussi, entre autres, sur Brunelleschi, Fra Angelico, Borromini, Henry Moore, Marcel Breuer, Arturo Martini… Il collabora régulièrement avec des revues comme Casabella ou Forum.