1944. Dans l’après-midi du 21 février, vingt-deux membres d’un mouvement de résistance communiste, les Francs-tireurs et partisans - Main-d’œuvre immigrée (FTP‑MOI), sont fusillés au Mont-Valérien. Le procès de ceux que l’histoire retiendra comme étant le « Groupe Manouchian » avait suscité l’acharnement de la presse collaborationniste. Pour cause : vingt d’entre eux étaient des étrangers (arméniens, polonais, italiens, espagnols, hongrois, roumains…), parmi lesquels onze juifs. Dans les jours qui suivirent (...)
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Témoignage
Articles
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MANOUCHIAN
28 novembre 2023, par Varoujan -
Mémorial du 24 avril
7 novembre 2016Quatre ans après la nuit tragique de la rafle du 24 avril 1915 à Istanbul, marquant le début du génocide des Arméniens par la Turquie ottomane, un groupe d’intellectuels survivants se donne la mission de commémorer solennellement le souvenir des disparus. Il est alors demandé à Téotig, écrivain et éditeur réputé pour la qualité de ses biographies lui-même rescapé d’années de déportation, de préparer une publication à l’occasion de la première Commémoration de cette date fatidique, en 1919, au lendemain de (...)
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Dans les ruines de Homs
20 septembre 2018, par VaroujanEn plein cœur du conflit, tandis que des millions de Syriens font le choix de l’exil, Marwa Al‑Sabouni, son mari et leurs deux enfants décident de rester à Homs, confinés dans leur appartement. Entre bombardements, tirs de mortier et scènes de carnage, cette jeune architecte assiste à la destruction d’une ville, d’un mode de vie, d’un peuple. Dans ce témoignage, elle montre que l’environnement urbain et l’architecture participent également aux fractures communautaires et aux dysfonctionnements, préludes (...)
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La sortie au cinéma
18 mai 2016, par VaroujanUne histoire originale de l’Égypte, un regard inédit et lumineux sur la société par ceux qui ont fait les beaux jours du cinéma au XXe siècle, voilà l’ambition de l’ouvrage qui s’articule autour des souvenirs d’une trentaine de personnalités majeures — réalisateurs (dont Youssef Chahine), acteurs (dont Omar Sharif), scénaristes, producteurs, distributeurs, propriétaires de salles, critiques. Les entretiens, menés par l’auteur depuis les années quatre-vingt, retracent l’évolution du cinéma en Égypte depuis (...)
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Face à l’innommable
16 avril 2015La Première Guerre mondiale est commencée depuis plusieurs mois, la Turquie est alliée à l’Allemagne. Le 24 avril 1915 débute la Grande Rafle des intellectuels d’Istanbul, marquant le début du génocide des Arméniens. Chavarche Missakian est alors un jeune journaliste engagé dans le combat pour les libertés. Il échappe par miracle à la rafle : il était le sixième sur la liste noire des personnalités recherchées. Entré en clandestinité, il reste très actif et note dans ses carnets, sous forme cryptée, les (...)
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Jours de cendres à Istanbul
1er janvier 2004En une nuit, six cents intellectuels arméniens sont arrêtés dans tous les quartiers de la cosmopolite Istanbul. Cette rafle du 24 avril marque le début du génocide de 1915.La jeune Berdjouhi est l’une de ces épouses qui attendront en vain le retour des déportés. Elle devra vivre seule dans la grande capitale ottomane, devenue hostile.Le récit débute le jour où son mari, le militant Sarkis Barseghian, est emmené. Suivent alors cinq années de solitude où Berdjouhi va lutter contre le désespoir, surmonter (...)
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Lady Sings the Blues
1er janvier 2002« Papa et maman étaient mômes à leur mariage‑ : lui dix-huit ans, elle seize‑ ; moi, j’en avais trois. Maman travaillait comme bonne chez des Blancs. Quand ils se sont aperçus qu’elle était enceinte, ils l’ont foutue à la porte. Les parents de papa, eux, ont failli avoir une attaque en l’apprenant. C’étaient des gens comme il faut qui n’avaient jamais entendu parler de choses pareilles dans leur quartier à Baltimore. Mais les deux mômes étaient pauvres, et quand on est pauvre, on pousse vite. » C’est ainsi (...)
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Le Kemp, une enfance intra-muros
1er avril 2001Vienne 1922 : une ancienne usine d’armement désaffectée.Là, quelques entreprises textiles du couloir rhodanien vont loger ces travailleurs venus de loin. L’après-guerre nécessite un surcroît de main-d’œuvre que l’on va chercher jusque dans les orphelinats du Moyen-Orient où sont regroupés les rescapés du génocide de 1915. C’est une nouvelle vie arménienne dans ce « Kemp », sorte de communauté ouvrière, ici restituée par l’un de ses habitants qui aura ainsi vécu son enfance « intra-muros ».Le récit tout en (...)
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Journal de déportation
1er février 2010Septembre 1915, Istanbul. Un soir, on frappe à la porte : « Yervant Odian est-il là ? ». Dès lors, l’implacable organisation génocidaire turque va l’entraîner sur les routes et dans les sinistres camps du désert syrien. Au sein des colonnes de déportés, il rejoint le destin de ses compatriotes arméniens, bien que se considérant presque comme un « privilégié », en raison de son statut d’écrivain reconnu. Immergé dans un quotidien de tortures, glacé d’horreur devant les situations d’humiliation, les (...)
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Le géographe dans sa ville
17 août 2016, par Varoujan« La ville est toujours la ville de quelqu’un. » Ainsi Marcel Roncayolo titrait-il un article publié il y a une dizaine d’années. Au terme d’une carrière de géographe de l’urbain marquée par le souci d’enrichir l’analyse de l’évolution des villes d’une composante humaine, sensible et biographique, Marcel Roncayolo revient à la ville de ses aïeux (à l’instar du Retour à Marseille de René Allio), comme un parcours à la fois introspectif et à même de révéler les soubassements émotionnels des idées qu’en tant que (...)
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