Collection Arts

Giuseppe Caccavale

Armenia,
Ossip Mandelstam

Dessins

 

Collection : Arts
22 × 32 cm, 276 p., 125 reproductions en bichromie,
textes en français, italien, russe, anglais, allemand, 2016.
ISBN 978-2-86364-314-3
Prix : 38 €

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C’est dans une librairie de Naples que Giuseppe Caccavale trouve un exemplaire du Viaggio in Armenia de Ossip Mandelstam, texte en prose qu’il avait déjà lu dans sa traduction française. Plus de vingt ans plus tard, en 2014, il s’attache à typographier à la poudre de graphite la version russe des vers écrits à l’occasion de ce même voyage en Arménie par le poète.
La grande figure de la poésie russe, né à Varsovie en 1891 de parents juifs, connaîtra un tragique destin dans l’implacable système soviétique. Alors que quatre volumes de ses œuvres sont édités, Mandelstam se force au silence. Il entreprend ce voyage dans le Caucase qu’il aime tant, et les montagnes et paysages arméniens lui rendent l’inspiration poétique. De novembre 1930 à mars 1931 il écrit un cycle de 12 poèmes, Armenia, publié aussitôt en revue. C’est peu après, en novembre 1933, qu’il imagine l’Épigramme à Staline qui lui vaudra une première arrestation puis l’exil dans un camp de transit en Sibérie où il meurt en 1938.
Giuseppe Caccavale a réalisé 5 grands albums (format 30 x 43 cm), reprenant les typographies des textes complets des poèmes en russe à la mine de plomb, chacun comportant vingt-cinq doubles pages qui sont autant d’interprétations artistiques de l’œuvre littéraire. Le livre consiste en une suite de reproductions à l’identique des carnets ouverts. Viennent en addenda la reprise des textes russes et les traductions en français, italien, anglais et allemand, dans une typographie contemporaine revisitant le classique Bodoni avec sa déclinaison en cyrillique.


Giuseppe Caccavale est né en 1960 à Afragola (province de Naples). Il a fait ses études à l’Académie des Beaux-Arts de Naples. Il vit actuellement entre Bari et Paris.
Il enseigne l’art mural et le dessin à l’École nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris et il a représenté l’Italie à la 56e Biennale de Venise.
Dans son travail, des périodes de réflexion alternent avec la réalisation de chantiers, chacun de ceux-ci étant la stratigraphie de différentes recherches qui vont de la figure à la lettre, en unissant le geste et la parole en une vision unique. Ses créations ont été exposées dans de nombreuses galeries et musées en Europe.
Le chantier qu’il a construit à la Biennale de Venise de 2015 pour le Pavillon d’Italie a été l’occasion d’unir la création graphique, l’art mural, la poésie et la photographie. Cette création présentait une poésie de Massimo Gezzi.
Il a réalisé (avec le compositeur Stefano Gervasoni, mai 2016) un mur sonore (Viale dei canti) pour l’Institut italien de Paris à partir d’un poème de Leopardi sur le thème de l’errance.