À paraître

Tandis que les expériences collectives fleurissent en France et dans le reste de l’Europe, l’habitat partagé suscite aujourd’hui un intérêt grandissant.
Historique, exemplaire, l’aventure de «  Kraftwerk  » à Zurich s’avère, pour tous ceux qu’attirent d’autres manières de construire et d’habiter, une source de réflexion et d’inspiration.
L’histoire commence en 1983 avec la parution du manifeste Bolo’bolo, qui milite pour un habitat autogéré d’un genre nouveau. Son utopiste et mystérieux auteur, P. M. (Hans Widmer), rallié par deux activistes, prend bientôt le pari de donner corps à cet idéal. Un second manifeste, dix ans et quelques concessions plus tard, commence l’une des expériences sociales et architecturales les plus passionnantes des dernières décennies.
Finalement érigé en 2001, le premier bâtiment, Kraftwerk 1, réunit mixité sociale, loyers modérés, achats groupés, mutualisation des biens, fonds solidaire et dispositifs environnementaux : c’est un succès. Puis Kraftwerk essaime, avec deux autres réalisations, différentes, innovantes.
Récit d’une genèse mouvementée, cet ouvrage se lit aussi comme le bilan, quinze ans après, d’une aventure hors normes. Un bilan riche de la parole vivante des fondateurs, des habitants et des architectes, tous témoins de la possibilité d’un habitat responsable, écologique et humain.

Diplômé en 2016 de l’école d’architecture Paris‑Belleville, Adrien Poullain a suivi en parallèle de ce cursus une formation d’ingénieur en génie civil spécialisé dans la construction durable au Cnam de Paris.
Architecte de la nouvelle génération, il s’intéresse particulièrement à la thématique très actuelle du modèle participatif dans la conception architecturale et les manières d’habiter. Ses recherches l’ont conduit en Europe du Nord puis en Suisse, à Zurich, lieu de nombreuses expérimentations dans ce domaine.