Le temps est venu de restituer aux îles, intrigantes,
obscures, désirées, leur complexité et leur ambivalence.
Le temps d’aller au-delà de l’exotisme qu’elles incarnent, et d’atteindre leurs « effets » — ces effets-îles qui opèrent
de la biologie à l’art contemporain, de la géopolitique à l’immensité mythologique, philosophique ou poétique.
De l’Odyssée à Robinson Crusoé, de Venise à Koh-Lanta, de Lampedusa à L’Île mystérieuse.
Car l’île nourrit les sciences et aiguise les appétits
territoriaux et économiques ; elle façonne les images
et les rêveries romanesques, anticipe des phénomènes
écologiques, inspire les artistes et aimante les utopies sociales.
Laissant au large les certitudes et mêlant volontairement îles « imaginaires » et îles « réelles », Le Temps de l’île
se propose comme un nouvel isolario, un atlas insulaire
de notre temps.
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« Îles muettes
Îles immobiles
Îles inoubliables et sans nom
Je lance mes chaussures par-dessus bord
Car je voudrais bien aller jusqu’à vous. » Blaise Cendrars
Guillaume Monsaingeon enseigne la philosophie et travaille sur la pensée civile de Vauban ainsi que sur la cartographie dans l’art contemporain. Il a notamment publié, chez Parenthèses, Les Voyages de Vauban, 2007, Mappamundi, Art et cartographie, 2013 et Villissima, 2015.
Jean-Marc Besse est agrégé de philosophie et docteur en histoire. Il est co-directeur de la revue Les Carnets du paysage (Actes Sud/ENSP). Il a publié de nombreux ouvrages dont La Nécessité du paysage (Parenthèses, 2018).