À paraître

Vahan Tékéyan

Césarée

Notes de voyage

Traduit de l’arménien par Houri Varjabédian  

Collection : Diasporales

ISBN 978-2-86364-392-1

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En 1913, Vahan Tékéyan est nommé directeur de l’établissement d’enseignement arménien Saint Garabed à Césarée. Il doit prendre le train à Istanbul pour se rendre à Césarée (Kayseri), ville d’origine de ses parents, dont les récits ont bercé son enfance. Tout au long du trajet et du séjour (à partir de septembre 1913), il prend des notes et écrit.
C’est en 1921, sept ans plus tard, que paraîtront ces pages en feuilleton dans un quotidien arménien avec la mention « en souvenir » des élèves, enseignants et administrateurs qui ont disparu pendant le génocide. N’étant pas à Istanbul, Vahan Tékéyan avait en effet échappé à la rafle des intellectuels en 1915. Il apprendra plus tard que tous ceux qu’il aura côtoyés à Césarée ont été victimes de la déportation.
C’est cette traversée de la Cappadoce, sur la fameuse ligne du Bagdad Bahn toujours en construction en 1913, que relate le publiciste. Il décrit avec précision ses voisins de wagon, ses rencontres, les paysages variés et quelques villages découverts au cours d’étapes étonnantes. Le train le laissera bien avant sa destination, et il terminera la route en carriole, l’occasion de nouvelles aventures. L’arrivée dans Césarée, c’est aussi un retour aux sources : la découverte de la ville natale de ses parents. Ses « Notes de voyage » témoignent alors du regard tendre de l’adulte qui découvre les lieux de son histoire familiale.
Ce beau journal ne reflète en rien un voyage et un séjour d’agrément : l’auteur est responsable de l’internat et prend très à cœur cette fonction. Mais l’intérêt documentaire est indéniable, puisqu’on pénètre dans l’Anatolie profonde et la réalité des dernières années de l’Empire ottoman, juste avant la guerre. Le texte paraît pour la première fois en livre à Istanbul en 2016.