Résultat : un futur sans rupture

Dominique Machabert (sous la direction de)

Siza au Thoronet

Le parcours et l’œuvre

Siza au Thoronet

Textes de Álvaro Siza, Dominique Machabert, Carlos Machado, Carlos Seoane, Laurent Beaudouin, Marc Barani, Roberto Collovà, Nuno Higino, Eduardo Souto de Moura.  

Collection : Architectures
24 × 28 cm, 128 p., 227 photographies, dessins et plans en couleur, 2007.
ISBN 978-2-86364-182-8
Prix : 24 €

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  • Un extrait 

Considérée comme l’un des monuments majeurs de l’architecture romane, l’abbaye du Thoronet, fondée en 1146 au cœur de la forêt méditerranéenne, témoigne de ce qu’était au Moyen Âge la retraite des moines au « désert » et de ce que fut la volonté des réformateurs cisterciens de se conformer strictement à la vie monastique.
Par sa sobriété et son austérité, elle est exemplaire pour des générations d’architectes modernes et contemporains orientés par la simplicité et/ou le minimalisme : Le Corbusier, Fernand Pouillon, John Pawson…
Invité à présenter sur place son travail, la proposition d’Álvaro Siza a consisté en un parcours, un itinéraire, celui qu’empruntaient les moines du xiie siècle. Son envergure internationale et les multiples sollicitations dont il fait l’objet n’empêche pas l’architecte de Porto d’être l’un des plus discrets. Outre la dimension plastique de ses œuvres toujours saluée, l’enthousiasme qu’il suscite provient encore de la part que prennent les « petites choses » dans le processus de la création. C’est aussi parce qu’elle résulte paradoxalement de constats simples que son œuvre reste complexe et imprévisible. Il est un des rares créateurs susceptibles de réaliser une intervention concrète et perceptible voire radicale sans toucher ou à peine les éléments. L’expérience menée à l’abbaye cistercienne du Thoronet illustre cette attitude.
De la part visible de son intervention : quatre éléments (bois, marbre, fer), points d’ancrage du parcours, Álvaro Siza révèle le lieu autrement. Par le mouvement et la déambulation, il invite à découvrir la pertinence et le parti d’une architecture dont tous s’accordent à dire, qu’elle anticipe, mille ans auparavant ou presque, les fondements de la modernité en architecture.
Ce livre témoigne des journées de l’architecte dans l’enceinte du Thoronet et de son travail à propos duquel il s’exprime longuement. Sept de ses œuvres et interventions sont également commentées : sur le site archéologique de Cusa en Sicile, le restaurant Boa Nova et le monument à Antonio Nobre à Matosinhos, la piscine de Leça da Palmeira, le quartier de Malagueira à Evora, le Centre galicien d’art contemporain à Saint-Jacques-de-Compostelle, l’église de Marco de Canaveses, la maison Vieira de Castro à Famalicão. Amis et familiers de l’architecture et de la pensée d’Álvaro Siza, ils racontent la manifestation du parcours en ces différents moments et lieux et comment ils se sont trouvés pris dans un sillage.