Résultat : un futur sans rupture

Christian Seignobos, Fabien Jamin

La case obus

Histoire et reconstitution

La case obus

 

Collection : Architectures traditionnelles
24,5 × 21 cm, 216 p., 140 photographies, dessins et relevés en noir et en couleur, glossaires thématiques, bibliographie, 2003.
ISBN 2-86364-119-0
Prix : 27 €

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  • Un extrait 

La case obus est cette forme architecturale si singulière qu’elle avait marqué André Gide lors de son séjour en Afrique dans les années vingt. Notées par tous les voyageurs et missionnaires comme formes inédites, ces architectures ont été attestées dans le Nord Cameroun et au Tchad où vivent les Musgums, peuple de pêcheurs et d’éleveurs de poneys. Véritable curiosité coloniale, elles ont suscité de nombreuses descriptions imagées : « poterie cuite par le soleil ardent », « pains de sucre », « coquille d’œuf » ; mais le terme « case obus » s’est vite imposé, à cause d’une métaphore évidente pour les premiers observateurs, tous militaires.
Ces cases sont construites dans un mélange de terre et d’herbe, sur un plan circulaire, par superposition d’assises successives, pour des unités pouvant atteindre quinze à vingt mètres de hauteur.
Cet ouvrage propose une redécouverte de cette architecture. D’abord par une approche historique du peuple Musgum et des formes d’habitat rencontrées dans la région. Ensuite par le compte rendu d’un chantier-école mené par Patrimoine sans frontières, qui a conduit à la construction de cinq cases obus grâce à une redécouverte des savoir-faire locaux. Outre la description détaillée des techniques constructives originales que cette forme spectaculaire impose, sont abordés les problèmes liés à la transmission des savoirs dans les sociétés traditionnelles et à la résurgence puis l’appropriation d’espaces inscrits dans la mémoire collective des Musgum.