Résultat : manuel architecture

Régis Labourdette

Yertik

Architecture traditionnelle d’Arménie

 

Collection : Diasporales
23 x 16,5 cm, 144 pages, photographies, 2024.
ISBN 978-2-86364-393-8
Prix : 22 €

  • Imprimer la fiche

Le Yertik est un dispositif architectural original que l’on retrouve dans les maisons villageoises d’Arménie et sur les territoires de l’est de la Turquie. Il se compose d’une structure en bois à éléments croisés destinée à ménager une ouverture dans le toit pour permettre l’évacuation des fumées du four creusé au centre de la pièce. Cette structure, véritable constante de l’architecture arménienne, fut reprise dans les grands palais, puis dans les porches d’églises à partir des IXe-Xe siècles, ou dans des réfectoires aux XIIIe et XIVe siècles.

Robustes poutres rigoureusement taillées ou branches mille fois enchevêtrées s’organisent en encorbellements fascinants dont la composition et l’agencement ne sont pas immédiatement intelligibles. C’est un monde impressionnant, aussi solennel qu’une cathédrale, aussi intimidant qu’un berceau : les habitants y conduisent leurs hôtes, les accompagnent, font tout pour les préparer au joyau qu’ils savent posséder, et les hôtes entrent dans l’ancienne maison, relique d’un autre temps dont la présence est attestée depuis deux mille cinq cents ans.
Ici perdure la mémoire d’un mode de vie ancestral où la lumière, le foyer et le pain sont étonnamment unis : les « pièces à pain » donnent une solution constructive et architecturale pour que ces valeurs fondamentales de l’humanité, unifiées en un axe autour duquel s’organisent l’espace, le temps et la vie, soient combinées et créent une synthèse originale et hautement symbolique. Et, en haut de cet axe, il y a le yertik, la lucarne centrale.

Les photographies qui composent le livre sont le fruit d’une quête menée par Régis Labourdette sur une dizaine d’années dans plusieurs provinces d’Arménie et en Géorgie. Outre l’aspect documentaire qui permet de cerner les diverses formes de ce dispositif architectural, l’ouvrage propose une galerie de portraits des habitants et des usagers de ces espaces aux usages traditionnels mais toujours vivaces.